Au niveau diagnostique, le test salivaire représente une avancée importante et permettrait d’éviter les années d’errance diagnostique décrites jusqu’à présent. Il s’agit d’un test non invasif basé sur le séquençage de micro-ARN, qui régulent l’expression des gènes, dans la salive. Grâce à une analyse bio-informatique, 109 micro-ARN d’intérêt pour l’endométriose ont été mis en évidence, et une signature diagnostique a été développée. Actuellement, le test a une sensibilité de presque 98% et peut donner des résultats en 10 jours. Il sera proposé dans certaines indications quand les patientes présenteront des symptômes mais que les examens complémentaires n’auront pas pu mettre en évidence d’endométriose, afin d’éviter une chirurgie inutile. Il est étudié pour les patientes âgées de > 18 ans et n’est donc pas disponible pour les adolescentes à l’heure actuelles. Il n’est pas remboursé ni disponible en Belgique en dehors d’études cliniques. 

Au niveau thérapeutique, il existe de nombreuses publications récentes sur la ménopause artificielle par antagonistes de la GnRH avec add-back therapy montrant une amélioration significative des dysménorrhées et des douleurs pelviennes non menstruelles chez les patientes atteintes d’endométriose. L’avantage des antagonistes de la GnRH est qu’ils suppriment immédiatement la libération des gonadotrophines, pouvant théoriquement avoir un effet thérapeutique plus rapide sans les symptômes d’exacerbation associés aux agonistes de la GnRH, et qu’ils s’administrent par voie orale. L’add-back therapy (petites doses d’estrogènes et de progestérone) permet d’éviter les effets secondaires liés à la ménopause induite par le traitement et permettrait de cette manière une prise en charge à long terme.

Au niveau accréditation des centres experts, des critères légaux seront définis dans les années à venir avec des critères structurels et organisationnels.